Des Vosges aux Tartares
Le Fort d’Uxegney, des Vosges aux Tartares
Une aube glacée se lève lentement à Uxegney, petit village des Vosges. Sous l’herbe d’une colline se cache un vestige du passé guerrier de nos proches ancêtres, le Fort d’Uxegney. Un fort qui fut pensé pour un ennemi germanique, qui venait alors de faire sien l’Alsace et la Lorraine.
Sans GPS, peu de chances de trouver cette fortification construite en 1881, tant elle se fait discrète. Un château fort sous-terre, une des 16 fortifications édifiées autour Épinal juste après la presque oubliée guerre de Prusse de 1870. Témoin silencieux d’une époque révolue, le fort constitue incontestablement le trait d’union entre les guerres modernes et celles du moyen-âge.
Un immense bloc de béton caché dans une colline totalement invisible depuis l’Est, c’est la façon plus simple de décrire l’endroit. Cette fortification a en effet été conçue pour défendre la France des Prussiens. De l’extérieur, difficile de se faire une idée de cet édifice de qui accueillait jadis plus de 300 militaires, mais Pascal Durand, président de l’association du fort, nous en fait découvrir les arcanes et les secrets.
De l’épée à la tranchée
Lorsqu’on se trouve sur les hauteurs de l’édifice, c’est à dire à la surface de la colline, on est saisi par la ressemblance apparente avec un château fort : des douves pour ralentir la progression de l’ennemi, un pont levis pour interdire l’accès à l’entrée, des contrescarpes pour tenir les angles du fort. Pour se défendre à cette époque où la guerre n’est pas encore “moderne”, point de blindés, aucun bazooka à l’horizon, encore moins d’aviation. Seuls changements significatifs de ce XIXème siècle finissant : le fusil à verrou Chassepot ou Lebel est venu remplacer l’arc ou l’épée pour défendre sa nation, et l’on canonne l’envahisseur avec une efficacité accrue, c’est alors l’âge d’or d’une artillerie plus puissante et plus précise.
Texte complet, Magazine du Poitou, éditions Sutton
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