Félicie, femme (extra)ordinaire
Félicie, femme (extra)ordinaire
Félicie, une jeune femme en situation de handicap moteur, ces difficultés se caractérisent par des mouvements et contractions involontaires qui rendent son élocution difficile, et s’amplifient lors du moindre facteur émotionnel et environnemental. Ces signes qui n’altèrent en aucun cas ses capacités intellectuelles, altèrent cependant sa relation avec autrui.
Pourtant, depuis dix ans, Félicie vit chez elle, en parfaite autonomie. Lorsqu’on est en situation de handicap physique, la notion d’autonomie est très importante, puisqu’en effet, celle-ci ne se situe pas dans le fait d’être capable d’accomplir tel ou tel geste, mais bien dans le fait de penser et d’organiser intégralement son quotidien, par l’intermédiaire d’aide humaine, d’aide matérielle, ou encore d’aide animalière.
Le plus grand handicap se situe probablement à travers les réactions de la société, presque toujours maladroites, marquées par l’infantilisation ou de l’angélisme, il faut donc constamment développer de nombreuses stratégies et astuces pour s’adapter à chaque rencontre.
Le handicap que vous percevez, est-il réellement celui qui est vécu au quotidien? Et si cette exposition était un biais pour mieux comprendre la réalité d’une personne dans cette situation ? Et ainsi vous aider , entre autres, à dépasser l’apparence pour normaliser le rapport social. . .
Dès la rencontre de Félicie et Pascal, un objectif commun est né : changer le regard sur les personnes en situation de handicap, montrer le quotidien et ses problématiques mais aussi valoriser l’image de la personne. Le travail photographique s’est donc concentré sur ces quatre thèmes : le mouvement en perpétuel déséquilibre, la question de la féminité, le regard d’autrui, et les prolongements nécessaires à l’autonomie.
Ma contribution sur ce reportage
Photo
Texte, en collaboration avec Félicie